"On n'aime jamais intenséement sans haïre un peu en même temps".

      Je me souviens de tout. Son odeur, sa voix, la couleur de ses cheveux... Je me souviens du bruit de ses pas, sa lente et apaisante respiration...
Je ... Je me souviens ... J'avais dix petites années, quand je l'ai vu égorger mon père, taillader ma mère, le sang ruisselant sur le sol. Il y en avait partout. Mes larmes ne cesseraient dès lors de fluer. L'inconnu éfleura mes yeux de ses doigts afin de les sécher comme un docteur aurait penser d'un linge une plaie ouverte ... Et pour achever ma douleur, il me laissa la vie sauve ...
POURQUOI !?
      Inconsciemment ou non l'inconnu, qui ce jour là m'avait fait orpheline, en me condamnant à ne jamais oublier, laissa gésir dans le corps de ma mère, une épée. Depuis, titulaire du glaive mortelle, je m’entraîne sans relâche, nuit et jour, à m'en faire saigner les mains, avec comme unique obsession le jour ou "maman, papa"... je vous vengerait. Cet instant viendra alors ou ma souffrance s’atténuera mais jamais je n'oublierai!

Si seulement mon frère était là ...

Elongwen, est mon nom.

J'ai maintenant 16 ans. . .

      Six ans que je dors là ou le vent me porte. Passée maître dans l'art du vol et de l'assassinat, je sais manier deux épées à la fois, mais tant de choses encore à apprendre.  
      Six ans de nuit hantées par se souvenir, cet instant effroyable... J'apperçoie encore ses yeux, j'ai l'impression qu'ils me regardent , je frissonne en pensant a lui... Je ressens encore la douceur de ses mains sur mon visage... L'inconnu me hante ...


      Je me souviens de cette journée unique, ensoleillée et parsemée d'éclaircies. Le jour de mes 16 ans. Je souhaitais acquérir ce jolie collier tant convoité orné d'ambre et d'or qui ressemble à celui que maman possédait. Il me le fallait !
Évanescente comme portée par le vent, je m'approche de l'étale de cette vieille dame et dans un mouvement rapide je fond sur le bijoux, fruit de toute mes convoitises. A cet instant une main m'aggripe le bras si vite que je n'ai pas le temps de comprendre ce qui m'arrive.
C'est là que je l'ai rencontrée pour la première fois, cette petite fille, qui parraissait tellement jeune mais qui dégageait une telle maturité. Un étrange sentiment m'a envahis à ce moment là, me détournant de mon objectif; Elle me fit signe de la suivre ...

Eclevyce, est son nom

      Haute comme trois pommes, dans l'innocence de l'âge, belle a vous rendre aveugle. Ce petit ange me pris sous son aile. Cela faisait quelques temps qu'elle me suivait. Elle sentais ma detresse...
Eclevyce n'est pas une personne aimant vivre en société, de nature marginale et solitaire, portant un lourd fardeau elle aussi. Elle vit en moi l'enfant qu'elle n'aura jamais...
      Eclevyce était désireuse de connaitre mon passé, ce que non sans larme je lui raconta. Je vis alors naitre sur son visage des émotions puissantes... Elle était bouleversée!
Je me souviens de ses mots : " Vengeons ensemble ton coeur brisé. " ...

J'ai maintenant 20 ans ...

      Eclevyce m'a tout appris ! Je maitrise mes épées a la perfection et un peu de magie. Je suis prête ... Enfin je le pensais !

      Mes nuits sont toujours synonyme d'horreur. Son visage, toujours son visage. Son odeur reste intacte  et quand je ferme les yeux  je le vois. Je ne pense qu'à lui. Quelle est cette obsession qui me tourmente ?

      Eclevyce est partie déjà depuis plusieurs jours. Tous ce que je savais c'est qu'elle avait une enquête à mener. Au bout d'un mois d'absence, elle revînt.
Le regard emplit de tristesse, elle m'annonce que mes parents ont été tués pour des raisons bien précises et m'explique qu' ils ont, jadis transmis des informations capitales aux Asmodiens. Informations politiques, (Ma mère siégeait au Sanctum) Informations sur les stratégies de guerre ( Mon père était lieutenant dans notre armée). Je me suis toujours demandé pourquoi nous avions quitté la ville... Mais je comprends dés lors; Pourquoi cette maison en pleine forêt... Mes parents ont trahis leur peuple l'eussent '-ils payer de leur vie !Mais pourquoi, pourquoi alors accepter l'idée de m'abandonner à mon sort, sans eux, livrée à moi même? Était-ce plus important pour eux que le devenir de leur fille?!...

      Un soir de pleine lune, je prenais un bain de minuit sous une cascade. L'eau paraissait cristalline. J'eu un sentiment de plénitude; le reflet de la lune d'argent sur la surface de l'eau me rappelait la couleur de ses cheveux... "Sort de ma tête je t'en supplies" !
Soudain, un bruit derrière moi attira mon attention. Mon réflexe fut  d'utiliser ma furtivité pour me déplacer sans être vue. Je ne sus pas de suite ce que je plaqua au sol, mais en m'asseyant  dessus afin de l'immobiliser et de reprendre mes esprits je me rendis compte que je chevauchais une femme !... Je suis nue ... Bref cet instant fût surement le plus gênant de toute ma vie.

Automne, est son nom

      Automne est une jeune femme un peu étrange. Elle est mystérieuse, attachante. Elle changea mon destin tout comme Eclevyce. Elle se confia a moi. Je ne comprennais pas ce qu'elle voulait m'expliquer, mais je tendais l'oreille pour l'écouter. Elle me dévoila que sa "moitiée" basculait dans la magie sombre. Son unique salut était de le fuir afin qu'il rejoigne la lumière. Mais ce dernier, la traquait désormais sans relâche ! Je me promît de la protéger...

Le jour de mes 21 ans ...

      J'ai 21 ans aujourd'hui, Onze ans qu'il me hante.... étrange... Ce sentiment, partagé entre la haine et le désire, l'envie de meurtre et de caresses...  quand je pense à lui, une chaleur torride envahit mon corps, des cheveux à la pointe des pieds... Je tremble... Il faut que je le retrouve ... je dois être sur de la nature de mes sentiments .

      Je suis parties en ville, à Verteron, pour me balader et ainsi écouter les dernières nouvelles sur la guerre qui fait rage entre nous, les Asmodiens et les Balaurs. Je marchais, absorbée par mes pensées, quand soudainement de grandes mains caleuses recouvrirent par surprise mes orbites. Et d'un chuchotement j’entendis: "Je t'aies enfin retrouvé" !
Je me retourna et j'aperçue mon frère que je croyais mort. Il nous avait quitter pour infiltrer les Asmodiens à l'age de Seize ans. De dix ans mon aîné il était mon modèle et mon ange gardien. Il ignore tout du meurtre de nos parents. Je devais lui raconter... ! Nous fondirent en larmes de douleur pour leur mort sauvage et pour  leur trahison.  "Plus jamais je ne te laisserais petite sœur ! " .

Kreweella, est son nom

L'été est là ...

      Mon frère et moi inséparables désormais, nous entraînions ensembles pour nous perfectionner au combat. Eclevyce nous faisait des démonstrations de magie dont elle seule a le secret !
Automne, inquiète, regardait sans arrêt autour d'elle de manière furtive.
Soudainement, sorti de nul part, un homme lui bondit dessus, troublant la quiétude d'un moment ensoleillé ou les chant des cigales raisonnait en échos. Automne, surprise se défendit laissant place à un combat acharné .

Mahtrim, est son nom

      Cette lutte dura jusqu'au coucher du soleil, entraînant mon frère et moi dans une lute aux côtés de notre amie Mais hélas, et malgré nos efforts les plus valeureux, notre adversaire était bien supérieur en technique et en rapidité, mais profitant d'une diversion, de ma part Automne réussit à s’échapper et me dit en fuyant : "Il est ma moitiée, prend soin de lui". Je me suis alors souvenue de ce qu'elle m'avait raconté à son sujet, et d'une parade au fruit d'un ultime effort  je pu le maîtriser !
Mahtrim criait le nom d'Automne la suppliant de revenir tout en se débattant comme un condamné qui sent que la fin est proche; Des larmes naquirent de ses yeux... et tout en le maîtrisant je  tentais non sans difficultés de lui parler.
Je me rendis compte que tous les deux se complétaient et ne pouvaient vivre l'un sans l'autre et de surcroît aucun n'avait ni raison ni tord; La seule condition pour ramener l'harmonie dans cette  enveloppe charnelle aux deux visages, serait d'accompagner Mahtrim en direction de la clarté.
Depuis , il ne nous quitta plus !

J'ai maintenant 24 ans ...

      Eclevye continuait de mener son enquête pour retrouver le bourreau de mes parents. Une nuit, elle me réveilla en sur-saut : " 'Gwen, 'Gwen, je l'ai trouvée ... Ton,ton...Ton.. inconnu, je l'ai retrouvé ! Viens , suis moi !!".
      Mon cœur se mit à palpiter. J'ai donc suivie Eclevyce, Mahtrim et Kreewella à l'endroit ou mon inconnu se trouvait; il était là, assit contre un Arbre non loin de  la forteresse d'Eltnen. Il leva les yeux.... Plongea son regard dans le miens et d'une voix sûre mais grommellante me dis:

-" C'est toi... tu es la jeune fille qui hante ma vie " .
Après ses mots, mon soufle s'interrompît; Que veut il dire?!
-" Je te hante car la culpabilité a raison de toi " .
Il baissa les yeux.
-"Je ne me sens pas coupable je n'ai fais que mon devoir envers Elysea!!.. Mais toi, tu as séduit mon âme par ton visage d'ange. J'était si jeune et toi si petite...que notre histoire naissante devait s'écrire au futur.  Et je ..."
-" ARRETE ! Tais toi ... Tu m'as laissée seule, inerte et désarmée, tu as tuée ma famille, sous mes yeux je les aies vu mourir. Penses tu réellement que l'amour est l'unique chose qui me vient à l’esprit au moment ou l'on parle, ne crois- tu pas que mon désire de vengeance est bien plus fort que tes belles paroles,!"
Touché par ma sincérité il sanglota, et de voir ce tueur au coeur tendre, apaisa mes ardeurs.
Il reprit:
-" C'est bien ce que je pensais. Tu pourras toujours essayer de me dire le contraire. Mais sache une chose, je te connais bien mieux que personne et chaque jour et chaque nuit je me tenais près de toi. lorsque  j'ai tué tes parents, j'ai déserté l'armée pour rester près de toi d'ailleurs; Afin de mieux te protéger j'ai demandé à  Eclevyce, ma soeur de veiller sur toi ! "
Eclevyce me regardait d'un air  désolé.
-"Si je t'ai mentis c’était pour ton bien, je ne voulais pas te faire fuir."
J'étais totalement désemparé.
      L'inconnu se rapprocha de moi, posa ses mains sur mes épaules. Je ne pouvais plus retenir mes larmes car je me sentais si bien près de lui, tiraillé entre la vengeance et l'amour. Son odeur, son regard..... Enfin, il était là devant moi. Je pouvais le toucher. Il rapprocha tendrement ses lèvres des miennes. Une chaleur envahit mon corps. J’étais bien, si bien que plus rien n'existait autour de moi.

      Soudain, un Lieutenant (De l'armée Asmodienne), lança une attaque sur la forteresse d'Eltnen. Une centaine d'Asmodiens attaquèrent et détruisirent tout sur leur passage. Nous nous rendîmes sur place pour aider a la déffense de  nos terres.
Une lutte acharnée s'engagea.

La bataille qui brisera mon coeur ...

      Plusieurs jours de luttes vinrent à bout de nos forces. Asmodiens et Elyséens poursuivirent un combat acharné.

Masahiro, est son nom

      Dos à dos nous combattions ensemble. Je priais Aion pour qu'il veille sur nous. Mais aucune d'entres-elles ne parvint  à notre dieu. Le Lieutenant Asmodien, me lança sa hache que Masahiro in-extremis stoppa en s'interposant . Dans un élant de haine je bondi sur Le lieutenant Asmodien à qui je planta en sa velue poitrine mes deux épées tranchantes; pas assez pour le tuer mais suffisant pour leur faire battre en retraite.
      Je vis le corps de Masahiro sur le sol. Baignant dans le sang. Encore cette odeur qui me donnait envie de vomir. L'odeur du sang d'une personne que j'aime.
Je pausa sa tête sur mes genoux. La pluie ne s'arrêtait plus. L'eau qui coulait sur mes joues cachait mes larmes.
-"Avant de mourir, h... , j'aurais au moin gouté à tes lèvres."
-"Ne dis pas de bêtises. Tu vas vivre !"
-"Je ne me battrais pas pour vivre Elongwen. Je ne pourrais pas vivre à tes côté, te regarder chaque jour et penser que c'est moi qui t'ai ... h... en...Enlevé ta famille".
-"Tais- toi. Économises tes force, je t'en supplis ne me laisse pas. Je sais enfin ce que je ressens. Tu as enfin répondu a toutes ses questions que je me posais !"
      Ses yeux se fermèrent lentement dans un silence hypnotique et je compris qu'à nouveau je me retrouvais sans lui.

-" Masahiiiiiiiiiiiiiirooooooooooooooo naaaaaaaaaaaaaaaan ne me laisses pas. Tu n'as pas le droit ! "
Je criais de douleur. Le perdre était insoutenable. Depuis toutes ses années j'ai enfin compris que je l'aimais lui. Je comprenais aussi pourquoi je le sentais près de moi. Il ne m'avais jamais laissée seule !







Mon nom est Elongwen, et je jure de te venger...

" [...] Je n'suis rien, je n'suis personne
J'ai toute ma peine comme royaume [...] "

J'ai si froid à présent... Je manque d'air...

Cela fait maintenant trois mois qu'il à rejoint Aion. Cet instant ou je l'ai définitivement perdue reste gravé dans mon coeur comme l'évènement le plus douloureux après la mort de mes parents.
Je me sens comme maudite. Déstinée a perdre les gens que j'aime... Je ne suis plus moi. Mais ai-je déjà été quelqu'un ? Je suis prisonière de mon passé. Pourtant, à travers les barreaux de ma prison de douleur, je vois le ciel, cette lumière intense qui rechauffe mon âme. Mais mon coeur est si froid, si vide.... Je me perd.

J'ai décidé de devenir Daevas ! De combattre pour mon peuple (Enfin officiellement. Officieusement, j'ai besoin des accés aux failles qui mènent en Asmodée pour retrouver le Lieutenant-capitaine Lahumu... et le tuer !). Chaque épreuve fut d'une difficulté si grande que sans l'aide de mes amis j'aurais tout abandonné.

Envoyée dans les abysses, je passais toute ma douleur, ma peine et mon désir de vengeance sur mes ennemis. Les généraux virent en moi un potentiel énorme pour le combat au corps à corps. Mon aptitude à me téléporter dans le dos des ennemis, ainsi que ma furtivité, me donnèrent accès aux rangs des Assassins de Reshanta. Les assassins sont des éclaireurs mandatés pour prendre l'adversaire par surprise.
Un à un, Asmodiens et Balaurs tombèrent face à moi. Le sang recouvrait mes mains, mon visage, mon corps... L'odeur de la mort régnait dans les Abysses ... Je prend goûts au combat ... J'aime cette sensation. L'adrénaline coule dans mes veines. Elle est devenue une drogue. Je ne sens aucune douleur. J'oublie tout ! Les blessures que subit mon corps sont inexistantes au moment ou je combat !
Je sens que ma force grandit. Un jour je serais capable de venger mon Amour ...

Arrivée au paradis, et retrouver une partie de ma vie...

       Au bout de quelques semaines, me voici enfin sortie des Abysses. Je dois maintenant aller à Sanctum.
En arrivant là-bas je fus éblouie par tant de lumières ! Toutes ces odeurs, fleuries,aux notes de caramel .... Tout n'était que bien être et prospérité. Nul ne pouvait se douter que la guerre faisait rage en ce moment !

Fatiguée par tant de trajet, je décida d'aller me reposer un peu aux quais exterieurs. Arrivée sur place je vis une Taverne. Assise au bar je remarque une affiche : "Grand bal du Sanctum pour le retour des abysses de nos heros de guerre ce soir même". Je détourna mes yeux, comme si je n'avais rien lu. Mon regard croisa celui d'un Jeune homme aux cheveux noir, les yeux noir profonds. L'insistance dont il faisait preuve me mettait mal a l'aise...


Je suis finalement allé à se rassemblement... Sans grande envie d'ailleur. J'observe toute cette foule d'élyséens fêter le retour de Devas de la guerre aux abysses. Un peuple riche qui se goinfre à n'en plus pouvoir respirer... Se désaltèrent avec je n'sais quel alcool qui leur donne un rire porteur qui raisonne dans le ciel et ses etoiles. Je n'ai aucun plaisir. De plus,porter la robe ne me ressemble guère...


       Un étrange homme s'est approché de moi. Il attrapa ma main et me fit tourner au rythme d'une musique lente ou jouaient de magnifiques violons selles. Sa main dans ma main et l'autre sur mes hanches, nos deux corps se rapprochèrent l'un à l'autre au fur et à mesure que la soirée avançait. Nous tournions encore et encore jusqu'à être complètement serré l'un contre l'autre.
Cet homme masqué avait une odeur ambrée, des cheveux noir ébenne et des yeux si profond qu'on pouvait y voir une âme plus pure qu'Aion lui même !
Il enleva son masque et je vit le visage de l'homme de tout a l'heure à la taverne. Il m’entraîna encore et encore, je ne sentais plus mes jambes. Complètement anesthésiée ... Mais je me sentais tellement bien dans ses bras.
Il déplaça ses deux mains sur mes hanches, et bientôt l'une d'elles se retrouva sur mon cou.
-" Quel est ton nom ? " me demanda t il d'une voie sensuelle.
-" Elongwen et vous ? "
- "Elwendil..."
Un silence suivi....
Nous sommes aller danser dans le jardin, la fatigue se fit sentir tel que nous avons tous les deux trébuché dans l'herbe. La rosée recouvrait déjà le sol. Il se faisait tard.
Nos regards ne se détachèrent pas. Une de ses mains se baladait le long de mes cuisses. Remontant petit à petit ma robe sur mes hanches. Ses lèvres vinrent aux miennes dans une langueur passionnée .D'un mouvement rapide je le plaqua au sol, me retrouvant sur lui et l'aidant à détacher mon bustier. Je déchira sa chemise et aperçu son corps d’Apollon ! Je rebascula en dessous de lui. Nous avions chaud. Nos corps se frottèrent l'un à l'autre...

Le Bal qui n'en fini plus...

Au petit matin, je me suis reveillée avec pour seuls vêtements une chemise (la sienne) délicatement posée sur moi. Elwendil n'etait plus là...
Je n'eu aucune peine, je me sentais revivre ! Ce que j'ai vécu cette nuit là, était tellement intense, tellement magique, que son absence à mes côtés ne me préoccupe guère pour l'instant.
Je n'oublirais jamais son visage d'Ange, sa voix sensuelle et son odeur de musc.

Le bal continuait encore et encore... Le soir arrivé, j’espérais au fond de moi pouvoir le revoir et partager encore une fois, une dernière fois, cette étreinte charnelle qui m'a mené à la l'extase.
C'est à ce moment là, que je vis un visage plus que familier, pui un autre et encore un ! Mais ce sont Mathrim, Krewellia et Eclevyce ! Mes amis ! Notre éloignement m'a parue une éternité. Nous nous sommes mis à danser toute la nuit.
Mathrim remarqua un changement en moi et me fit part de son point de vue. A la fin de son petit discours il me fit un clin d’œil et ses derniers mots ont été : " Amuse toi et oubli tout avant ce soir ".
La musique était toujours aussi entraînante. J’enchaînais les partenaires de danse avec l'espoir de tomber sur Elwendil. Ce fut compliqué de le trouver car tout le monde était masqué.
Je partis m'installer au bar, pour me désaltérer. A coté de moi une voix féminine commanda la même chose. Mon sang ne fit qu'un tour...
Mais qui est elle ? ...





       Je me rappelle de sa petite bouille pâle et des ses magnifique cheveux bleu saphir. Je me souviens de sa petite voie qui me répétais tous les jours que nous passions ensembles : " Quand je serais grande je te protégerais ". Dans mes souvenirs nous étions d'inséparables copines. Je me rappelle du lourd passé douloureux que son père, son frère et elle même portaient sur leurs épaules. Je m'efforçais de la faire rire afin de panser les blessures de son cœur.
Et un jour, mes parents nous ont emmené (mon frère et moi) à l'écart de toute vie humaine... On s'est perdues... Jamais oubliées...




       Sans dire un mot, Lunaki me prit dans ses bras et me chuchota a l'oreille : " A présent je peux te protéger et jamais, Oh grand jamais je ne te laisserais repartir " !!
Nos yeux se gorgèrent de larmes. Les joues humides, nous restions là face à face, à nous contempler. Nous prenions conscience que nous avions grandi. Nous sommes devenues des femmes à présent.
Un sourire se dessina sur nos lèvres et d'un coup : " Bim bam boum " on se tapait dans les mains et Paf un coup de rein ... Nous rions aux éclats : " Toi aussi tu te rappelles de notre poignée de main secrète " m'a t elle dit amusée. Nous avions peut être grandi, mais nous ne restons pas moins de grandes gamines.
Je suis allée chercher Mahtrim, Krewellia et Eclevyce pour leur présenter ma petite Lunaki. Tous l'adoptèrent.

Le bal fut enfin terminé. Toujours aucun signe d'Elwendil. Peut être m'a t il oublié, ou me cherche t il lui aussi...

L'Ordre du Crepuscule ...

Mon arrivée à Oriel fut beaucoup de bruits. Mes exploits dans les abysses ont fait parler de moi. Un logement me fut offert. Meublé telle une prison ... Je décida alors de prendre mon courage a deux mains et de m’atteler à la décoration de mon intérieur.
En plein effort , je me rendis compte qu'il me manquait quelques outils. Je décida d'aller sur la place d'Oriel pour y faire mes emplettes.
       Arrivée sur la place je vis de dos un homme, il ressemblait à Masahiro, des larmes sont montées au bord de mes yeux. Je couru vers lui ... L'homme se retourna en sursaut !
- " Oh ! "
- " Pardonnez moi je vous ai pris pour quelqu'un d'autre " , ma voix se noua.
- " Tout va bien mademoiselle ? "
Il m'invita à m'assoir sur un banc pour me calmer. J'ai éclaté en sanglot. Je ne pouvais plus dire un seul mot. Ma gorge était tellement nouée que j'avais l'impression que l'on m'étranglait. Une fois calmée je me suis présentée à cet homme.
- " Je m'appelle Elongwen, pardonnez moi pour le dérangement "
- " Mon nom est Etsuro. Un des quatre généraux de L'Ordre Du Crépuscule. "
Il m'expliqua les objectifs de L'Ordre,à savoir l’organisation interne, le déroulement précis des opérations, la tâche de chaque membre et le devoir de chacun pour lui mais aussi pour l'ordre. j'ai tout de suite vu en cet Ordre l'espoir de pouvoir venger Masa. Je vais enfin avoir un accès à Asmodée. En échange je deviens l’Éclaireur de leur Legion. Je mettrais à profit mes capacités pour leur fournir tous les renseignements dont ils auront besoin. L'espionnage et l'invisibilité ayant fait ma réputation aux Abysses, Etsuro souhaita vivement ma collaboration.
C'est ainsi que j'ai rejoins cette Légion. J'y ai rencontré Tommoyo, Vilanea et Loriin (les trois autres généraux). Qui m'ont accueilli comme une sœur.








Partie en mission pour un certain Zetus, à Heiron au village de Jeiaparan. Cet homme pensait que je pouvais réussir à persuader Bollvig, (Combattant Asmodien responsable d'un haut fait à Elyséa), de retourner en Asmodae si je me déguisais en Myanee (son grand amour tuée par les Elyséens car leur amour était interdit. Notre peuple eu peur qu'ils se "reproduisent" ...). Ce qui m'interressait dans cette mission, ce n'était pas tant le renvoi de cet homme, mais plutôt apaiser l'âme de Myanee et le cœur de Bollvig. Zetus a vue en moi une déchirure égale a celle de Bollvig. La perte de l'être aimé. Le fait de se retrouver seul...
Je suis partie au point de rendez vous qu'avait Bollvig et Myanee. Bollvig est apparu devant moi, j'ai tout tenter pour le dissuader de rester à Elyséa. Mais rien n'y fit... Bollvig était déterminé à venger son aimée. De retour au village j'ai eu l'envie de brûler de l'enssent pour Myanee. Elle m'est apparue a ce moment là. Elle veut que Bollvig est la vie sauve. Elle me supplia de le laisser en paix. J'ai donc accepter de protéger leur amour car même la mort ne les a pas séparé. Ils s'aiment encore si fort que nul ne pourrait effacer ça. Je suis retournée près de Zetus et lui expliqua que j'avais tuée Bollvig...
Une voie familière derrière moi ...
- " Cela ne m'étonne pas, une Assassine aussi talentueuse ne pouvait que réussir cette mission " .
- " Elwendil ! " ...

" [ ... ] Personne n'y croit
Mais l'amour fait d'un fou un roi [ ... ] "

Prête à tout pour le protéger …

Cet hivers, mes cauchemars se sont intensifiés... Cela me préoccupait beaucoup. J'en est touché quelques mots au Général de la Légion, Tommoyo.  L'air inquiète, elle me demanda de m’asseoir un instant et m'expliqua :  « Contenue dans une étrange Stigma avec un passé mystérieux, une connaissance puissante surgit des ténèbres. Kromède, un nom familier à de nombreux Daevas, est chuchoté au milieu des cauchemars. ».
Je m'interrogeais, pourquoi ces images dans mes cauchemars ? Pourquoi tant de douleur ?
Tommoyo reprit ses explications : «  Kromède et Robstin, deux amoureux transits, deux nom qui raisonnent aujourd'hui dans le cœur des Deavas comme une histoire d’amour tragique, de deuil, de trahison, de souffrance et  de vengeance qui ont corrompu l’une des plus nobles Daevas d’Asmodae. Kromède, est maintenant devenue la maîtresse de la corruption du Temple de feu ».
Je me sentais tellement proche de cette Asmodienne, qu'une peur et une souffrance indescriptible s'empara de moi. Tommoyo me conseilla d'aller voir Raninia, au Refuge d’Arbolu à Heiron.

Je ne souhaitais plus faire ces cauchemars. Ne plus revivre en rêve ces drames. Est ce mes souffrances du passé qui on conduits ces visions jusqu'à moi ? Je devais savoir, je devais tout découvrir et enfin apaiser mes nuits.




Arrivé devant Raninia, une vielle femme, qui m'intimidait beaucoup. Elle me testa avant de me plonger dans un sommeil paradoxal.

Soudain, je me retrouva face à deux grand Hommes Asmodiens. L'un d'entre eux se fit appeler Kaliga. Il m’impressionnait beaucoup et inspirait de la peur. J'ai sue dès cet instant qu'il ne fallait surtout pas lui faire confiance.
Je me rendis compte que j’étais dans le corps de Kromède, je ne contrôlais rien. Kaliga prit la parole, d'un voix rauque il conclu un pacte avec Kromède. Si elle fait ce qui est demandé, Robstin vivra (elle qui c'était juré de le protéger par tous les moyens, elle accepta). Je savais au fond de moi que Kaliga, perfide, ne tiendrait pas ses engagements.
Il fallait profaner le temple de Dame Siel. Prendre la potion de Maga et la rapporter à Kaliga.
Nous voici donc parti (Kromède et moi) en direction de la caverne qui abrite cette potion tant convoitée.
Sur la route je vie les cadavres de profanateurs de tombes. A coté de l'un d'entre eux, Rotan. Je senti une symbiose évidente entre Kromède et cet objet magique.




Enfin, après de nombreux combat contre les Golèmes et Cagolèmes qui protège l’accès au temple de Dame Siel. Nous nous sommes retrouvées dans une grande salle. Au fond de celle ci un homme se tennait debout. J'entendis les pensées de Kromède a ce moment là et je compris qu'il s'agissait d'Hisen le divin, un ancien Daeva de la Légion de la Lance de Dame Siel, protecteur la potion de Maga dans la Salle des reliques. Puissant magicien, je sue à cet instant que de l'affronter serait loin d'être simple. Mais c'était le seul moyen de sauver Robstin. J'ai pu distinguer les sentiments de Komède a ce moment là. Mon cœur se serra...




Après un long combat acharné, Kromède (et en quelques sorte, moi aussi) avons réussi a nous emparer de la potion de Maga si chère aux yeux du Juge Kaliga.
Arrivées à sont manoir, mes craintes se sont confirmés. Kaliga à Trahi Kromède. Il nous enferma dans les prisons du manoir.




Je sentie une collère immense monter en moi. J'ai tout de suite sue que cette collere venait de Kromède. Elle lança Rotan sur les barreau de sa prison pour se libérer. De nombreux obstacle se mettront devant elle. Il fallait qu'elle retrouve Robstin. Mais il était trop tard. Son homme … Allongé, le corps sans vie. La pauvre femme devint folle de rage. (Je devenais aussi folle qu'elle et avait envie de faire couler le sang du traitre).




Arrivées dans le Manoir à nouveau. Je cherchait avec Kromède tous les indices qui nous mènerons à Kaliga. Ses sous-fifres ont goûté aux lames de Rotan. J'ai comprie que Kromède prenait de plaisir à tuer. Je me sentais mal. Ce ne sont pas mes envies, ce n'est pas ce que je voulais...
Nous voilà devant une grande Bibliothèque. Nous avions appris un peu avant que Kaliga c’était retiré dans sa salle des Reliques, un endroit secret bien gardé.
Sans que je ne puisse rien faire, Kromède fonça dans le tas et faisait tomber uns à uns les protecteurs de du Juge.




Sur une étagère poussiéreuse, Kromède attrapa un livre qui ouvrit une porte secrète. Une salle immense juste devant nos yeux. Au fond de la salle, le Juge Kaliga, droit et fière, comme si il attendait Kromède. Comme si tous ces événements étaient prévus... Comme si la potion de Maga n’était qu'un prétexte pour façonner, dresser Kromède comme un animal afin de lui donner goût au meurtre. Malheureusement Kromède ne se rendit compte de rien. Fonça tête baissé sur Kaliga. Sa haine était tellement forte que le géant ne pu rien faire.




Les derniers mots du juges on été : « Ce n'est pas moi que l'on surnommera « Juge corrompu », Je t'ai bien élevé »...
Kaliga est finalement vaincu. Kromède a pris sa revanche... Mais elle ne pu supporter la perte de Robstin. Le chagrin la ronge et la corrompt jusqu’à la transformer en une vile créature, pas si différente de celle qui a tué l’amour de sa vie...

C’est ainsi que Kromède, autrefois si noble et si charitable, devint Kromède la Corrompue...

Après se long cauchemars je me suis réveillée, allongée dans l'herbe aux pieds de Raninia. Je me sentais libéré mais il fallait que je rétablisse la vérité sur cette femme qui a vécue un véritable calvaire. Je ne savais pas comment je devais m'y prendre.

De retour au Qg, je fit demander dans la salle de réunion, Vilanea, Tommoyo, Loriin et Etsuro afin d'organiser un raide au Temple du Feu et de m'aider à apaiser la colère de Kromède...

Après l'avoir brièvement vue a Heiron aux cotés de Zetus, je reçu un mot de lui me donnant rendez-vous sur la place d'Oriel le soir tombé.
Toute excitée ne sachant pas vraiment pourquoi. Je me suis munie de ma plus belle parure pour aller le rejoindre.

Il se tenait debout devant moi. Sa silhouette si parfaite, et son regard toujours aussi profond qu'en un  instant je m'y suis perdue. Son sourire me faisait chavirer le cœur. J'avais chaud, si chaud que mon sang bouillonnait en moi.
Dans mon esprit, j'entre-voyait des brides de la nuit passé ensembles. Cette étreinte charnel qui me donna tellement de plaisir.

Il me demanda de le suivre. Nous avons grimpé en haut d'une colline caché par une nature omniprésente. Il écarta un petit buisson, m'aida à monter, et là, une vue comparable à un rêve.
Je retirai mes chaussures pour plonger mes pied dans cette herbe et ces fleures si douces. Nous nous sommes assis face au couché de soleil. Ce fut magique...

Devant lui je ne voulais rien laisser paraître... Pourquoi encore s'attacher à quelqu'un ? Je ne voulais pas le perdre comme tous ceux que j'ai aimé auparavant. Je ne voulait pas qu'Aion me le prenne lui aussi. Je préférais être distante, froide... A contre cœur certes, mais il le fallait.
Malgres tout mes efforts pour lui cacher le bonheur de me retrouver près de lui, il a su lire en moi. Nous nous sommes ensuite allongés sur l'herbe. Il entama une conversation, il me raconta son passé. Nous ne sommes pas si différents que ça. Lui aussi orphelin de la guerre, il a dû s'occuper de sa petite sœur comme sa propre fille. Sa voix sanglotait lorsqu'il commença a me parler d'un drame, une malédiction qui toucha sa sœur. Il ne voulu m'en dire plus... Je lui racontai mon passé également. Dans ses yeux brillant je vit le reflet du couché de soleil. Nos lèvres se rapprochèrent lentement. Mon cœur battait tellement fort qu'il me donnait l'impression de sortir de ma poitrine.
Elwendil me susurra à l'oreille : « Demain je pars en mission en Asmodée, c'est pour cela que je tenais à te revoir se soir ! ». Des larmes tombèrent de mes yeux sans que je ne puisse avoir le temps de les retenir !
- « Ne pars pas... !! »
- « C'est pour une mission de reconnaissance. Rien de dangereux mais je ne sais combien de temps
cela va me prendre. Ne te fais pas de soucis pour moi. Je te promets de rentrer auprès de toi ! » .
- « Et si tu ne revenais pas ? »
- « Je t'aime Elongwen … Je reviendrais ! »
- « ... » Je ne su quoi lui répondre. Le temps se figea à ce moment là, comme si mon cœur photographiait a jamais cet instant.


Après ce magnifique rendez-vous, le beau brun me raccompagna au Qg de la Légion. Il prit mes deux mains, me regarda droit dans les yeux pendant quelques minutes. Il se pencha vers mon oreille et me murmura : « Tu n'as jamais été aussi jolie que se soir, sous ce soleil couchant. ». Je me suis mise à rougir et détourna mon regard de lui, timide...

Je vis arriver Lunaki, tout juste rentrée d'une mission dans la région d'Eltnen. Elwendil et elle semblait bien se connaître. Un élan de jalousie s'empara de moi. Je repris mon calme, et acceuillai ma petite Luna.

Un dernier regard vers cet homme qui me fait bouillir le sang. Un signe de la main en guise d’au-revoir... Il était a peine parti que je ressentais déjà un manque. Je ne l'ai pourtant vu que très peu de fois. Mais ce soir se fut plus qu'un simple rendez-vous. Il me l'a dit, oui, il m'aime.

En rentrant, Lunaki et moi nous sommes posées sur mon lit, dans notre chambre. Je lui ai demandé comment connaissait elle mon Apollon. C'est là qu'elle m'apprit qu'Elwendil est un ami de très longue date et qu'il l'a beaucoup aidé à me retrouver. Je comprenais mieux pourquoi cet homme semblait bien me connaître. Il a dû me suivre un moment pour être sûre que se soit bien moi que Lunaki recherchait. J'en est profité pour lui parler de mes sentiments envers lui, mais aussi ce qui c'est passé avec Masahiro. Comme une sœur, Lunaki me conseilla de laisser faire le temps. Que de toute manière, même déçue par l'amour, si je suis amoureuse d'Elwendil, je ne pourrais rien contrôler.

Je me suis alors allongé, la tête sur ses genoux. Luna me caressa les cheveux blonds dorés. Elle se mit à fredonner un air apaisant. Je fermai les yeux et m’endormis dans un sommeil profond...


« Masahiro… Masa... Naaaaan !! » Lunaki me réveilla comprenant que je faisais un cauchemars.
- « Elongwen, c'est fini, je suis là !! » Dit elle d'une voix rassurante !
- « Lunaki, pourquoi me hante t il encore ? Je me sens mal. J'ai l'impression de l'avoir trahi ... »
- « 'Gwen, Masahiro est mort, tu ne peux pas rester bloquer dans le passé, laisses entrer Elwendil dans ton cœur. »
- « Non ! Je ne peux pas lui faire ça ! Je ne peux pas … » je me mis à pleurer …


Cette nuit, le sommeil me fuyait. Mon majordome, un Shugo très serviable, m'accompagna sur le balcon. Ses sage paroles apaisèrent mon esprit torturé par la culpabilité.
- « Deavas travail trop. Deveas devrait se reposer ! »
- « Oui vous avez raison, mais le sommeil ne vient pas »
- « Deavas pense trop ! Deavas est amoureuse du beau brun Niark Niark? »
- « Je ne sais pas, j'imagine que oui, peut être, sûrement … Ou pas … Peut être … »
- « Deavas perdue … Deavas Elongwen devrait pas réfléchir autant. Pas de mal à se faire du bien Niark Niark ! »
- « Mais Masahiro est mort pour moi, et... »
- « Et alors ? Il est mort ! Deavas vengera Masahiro mais aime Elwendil ! Deavas complique trop les choses ! »
Il me raccompagna à l’intérieur de la chambre ou dormaient Tommoyo, Vilanea et Lunaki. Elles étaient belle endormies, le reflet de la lune faisait briller leur cheveux. Je les regardait dormir à point fermé...

Le lendemain nous avions tous rendez-vous en salle de réunion. J'avais parlé à Vilanea et Tommoyo de mes cauchemars. De Kromède, de Kaliga, de Robstin... Cette mission fut longue et périlleuse. Mais au bout du compte je me rendis compte que l'amour est plus fort que la mort elle même...


(Voir rp temple du feu dans les rassemblement de légion)

Quelques temps après le départ d'Elwendil, je reçu une lettre de sa part. Il m'en envoya une chaque semaine. Il n'écrivait pas de romans, juste : « Ne m’oublies pas »...

Le Temple Du Feu …

Cette chaleur insoutenable … L'air pesant … Notre but fut quand même atteint, bien que semé d’embûches … Nous étions Six et n'avions aucunes craintes ! Nous étions soudés …
Kromède se tenait là devant nous, corrompue … Je ressentais encore sa douleur, comme dans les cauchemars qu'elle même m'avait transmis. Je savais que Lunaki avait besoin des informations que détenait Kromède. Mais malheureusement elle ne pu rien en tirer …
Nous sommes sortis du Temple vainqueurs !

Les jours suivants, une cérémonie avait été organisé pour Lunaki, Mahtrim et moi même pour notre ascension au sein de la Légion. Ce fut magique et émouvant ! Ces souvenirs resteront gravés en moi à jamais !
Le soir même, nous sommes allés ensemble au Bal qui suivit la cérémonie de notre ascension. Je fis la rencontre de Beliniel … La petite sœur d'Elwendil. Je compris bien des choses... Sa mission en Asmodée était bien plus dangereuse que ce que je pouvais imaginer. Je me sentis mal... Toute la soirée cette douleur dans ma poitrine. Un mauvais pressentiment ? Je ne saurai le dire… J'avais peur.

La nuit était là, la neige tombait, le froid soufflait dans mes cheveux. Je n'arrivais pas à fermer l’œil. Je pensais à lui … Encore et toujours... Encore... Encore une nuit blanche...





Mon nom est Elwendil. J'ai Vingt neuf ans. Laissez moi vous raconter mon histoire …

Nous vivions avec Papa et Maman. Ma petite sœur et moi étions heureux. Loin d'être pauvres, loin d'être riches... Nous savions apprécier les petits plaisirs de la vie. Nous vivions près d'Akarios. Beliniel ma sœur, allait ramasser nos légumes et fruits avec notre mère et mon père m'emmenait à la pêche. Sur le chemin je voyais ces deux petites filles qui riaient aux éclats la plupart du temps. Une avait les cheveux bleu saphir, l'autre un blond doré magnifique. Elles respiraient la joie de vivre ! J'avais tellement envi de jouer avec elles. Faire semblant de combattre les Balaurs et nous inventer une victoire dont nos parents seraient fières ! Tous les matins, leurs sourires éclatant égaillaient ma journée. Un matin je pris mon courage à deux mains, j'allai les rejoindre … Elle se tenait dos à moi, debout, les bras le long de son petit corps. Elle tremblait. Je posai ma main sur son épaule pour attirer son attention vers moi, mais rien y fit. Elle fixait quelque chose. Mais qu'était-ce ?... Je regardai dans la même direction et vis sur le sol une peluche représentant un Nyanco jaune. Elle était usée...


« Comment tu t'appelles ? Et elle est ou l'autre petite fille ? »
« Lunaki [Snif] Ma 'Gwen a disparue. J'ai échouée !» 
« Que dis-tu ? »
« Je lui avait promis de la proteger. Elle, si fragile... »

La petite fille se mit a pleurer toutes les larmes
de son corps, la tête sur mes épaules. La pluie tombait
comme si Aion pleurait avec elle la disparition de son amie. L'orage se mit à grogner lui aussi. Nous avons courus chez moi pour nous abriter. Son frère jumeau nous avait suivis lui aussi.
Je m'en souviens comme si c'était hier... Je la revoie dans sa petite robe blanche légère. Un sourire à réchauffer le cœur de l'être le plus froid au monde. Elle sautait, dansait, riait, elle … Vivait ! Je me revois serrant sa peluche contre moi. Lunaki ne
pouvait retenir ses larmes.

« Elwendil, que se passe-t-il ? »
« Maman, une petite fille a disparue aujourd'hui ! »
« Oh, ... »
« Pourquoi fais-tu cette tête Maman ? »
« Oh pour rien mon poussin. Sert donc à boire à nos
petits invités, nous avons du lait de Brax frais ou du jus de
Mela ... » Elle énuméra sa liste comme pour passer à autre chose !
« Maman, elle est partie où la petite fille ? Parce que quand
on l'aura retrouvé j'attendrais d'être grand et je me marierais
avec elle ! »
Ma mère a souri... Mais pas de ce sourire qui vous encourage
ou vous rassure. Non, ce sourire qui veut dire : « Je serais là
pour te soutenir mon enfant ». Comme si tout était déjà perdu. Mais l'enfant que j'étais ne l'avait pas encore compris …
« Elwendil, aide-moi à retrouver 'Gwen. Aide-moi à la ramener à la maison et à la protéger. Toute seule je n'y arriverais pas ! »
« Promis ! Mais avant il faut s’entraîner à devenir de grands guerriers ! »
Je me souviens du sourire qui c'était dessiner sur le visage de Lunaki se jour là.

La foudre tomba sur Akarios...

Les cris des villageois raisonnaient au village. L'odeur de la mort flottait sur Poeta. Les Asmodiens nous avaient attaqué par surprise. Tuant femmes, enfants et époux. Rien ne leur résistait. Mes parents coururent soutenir les guerriers d'Akarios. J'étais là, du haut de mes Dix ans, une épée à peine aiguisée à la main et un bouclier en bois. Un Asmodien me sauta dessus, sa hache sur ma gorge... Une guerrière me sauva la vie … La mère de Lunaki et Fumimaro ! Elle se battait si bien...
Mes parents, des archés de la garde d'Akarios, faisaient tomber les ennemis un par un avec une facilité déroutante. Je regardais la scène de loin, paralyser par la peur.
Je vis une forme étrange voler vers moi … Cette image restera gravée dans ma mémoire … La tête de mon père … Et je vis ma mère effondrée par le chagrin, baissant sa garde !

« MAMAN ATTENTION ! MAMAAAAN !! » Je hurlai de toutes mes force, de toute mon âme. Mais en vain … Ma mère reçu une flèche dans le dos. Dans un dernier effort elle rampa vers moi.
« Mon poussin ...[aie]... Protège ta petite sœur... Pardonne-moi ... »
Dans mes bras elle s'est éteinte …
La mère de Lunaki fut enlevée par les Asmodiens... Double perte pour cette petite fille.

Beliniel, insouciante, était restée a la maison, proche du village. Elle jouait avec le Nyanco en peluche. Mes yeux étaient remplis de larmes.
« Coucou grand frère ! Y sont pas P'pa et M'man ? »
Elle n'avait que Sept ans …
« Ils sont maintenant aux cotés d'Aion ... »
« Oh ! Et ils reviennent quand ? »
« Jamais ... »
« Alors on y va ? »
J’éclatai en sanglots face à cette insouciance, ce petit bout de petite fille qui, si jeune venait de perdre ses parents. Je devais être un grand frère exemplaire !

Pendant plusieurs années, je me suis entraîné durement pour devenir l'un des plus jeunes Deavas de l'histoire. Mais pour cela je devais quelques fois laisser Beli livrée à elle-même...
Un jour, je suis partis en mission aux Abysses. J'ai du laisser Beli seule pendant plusieurs jours. A mon retour je la vis allongée sur le sol, la maison en ruine, et elle … Sa taille … Elle était redevenue une enfant. Et cela empirais chaque jour … Nous sommes allés voir un mage à Eltnen qui, temporairement, réussit à stabiliser sa régression.
Par hasard j'ai croisé la route de Fumimaro... Les retrouvailles étaient un peu froides. Mais je le comprenait. J'avais fait une promesse à sa soeur... que je n'ai pu tenir … Je n'ai pas retrouvé Elongwen. Pourtant Aion sait a quel point son petit visage d'ange me hante chaque nuits.


« Elwendil … Beliniel ... Mais que c'est il passé ?!»
« Elle a été attaqué un soir ou je n’étais pas là … Un Asmodien lui a lancer un sort qui la fait rajeunir de jours en jours... Je part bientôt en Asmodée pour trouver un remède. Malheureusement je ne suis pas encore prêt »
« Je sais où elle peut être à l'abris en attendant... »

Avec Beli, nous avons suivis Fumimaro jusqu'au fond d'une foret d'Heiron. Un arbre gigantesque se dressait devant nous et prit la parole.

« Hum je vois je vois … Fais comme chez toi mon enfant. Nous chercherons un remède contre le mal pour te guérir de ce maléfice. Je ne garantis rien, mais nous pouvons essayer ».

C'est alors que Fumimaro et moi avons laissé ma sœur aux mains des sages de ce village caché...
Le chemin de Fumi et le mien se séparèrent à nouveau. Dans l’espoir de se revoir avec de meilleures nouvelles.

« Je part avertir ma soeur Lunaki pour qu'elle puisse venir chercher Beliniel le moment venu.»
« Je vous fait confiance, qu'Aion veille sur vous deux !»

Les semaines et les mois s'écoulèrent …

Maintenant …

Je fut envoyé aux abysses en urgence. Les Asmodiens et Balaurs lancèrent des assauts contre notre forteresse. Nous avions du mal à tenir. Roah était déjà dans un sale état... Nous avions envoyé un appel à l'aide au Sanctum pour qu'il nous envoi du renfort.
Une armée d'éclaireurs fit son apparition au bon moment. Les portes venaient de céder sous la pression des Balaurs. Les Asmodiens en ont profité pour se faufiler dans la forteresse. J'étais à la tête des archés... Je donnai l'ordre de lancer une pluie de flèches sur tous ce qui n'était pas Elyséens... Un Balaurs me faucha en plein vol. Je glissai sur le sol tel un vulgaire morceau de viande. C'est alors qu'une magnifique créature, apparue de nul part, attaqua le balaur. Elle se téléporta dans son dos, jouant avec une dague et une épée à la perfection. Elle le terrassa en un rien de temps.
L'Assassine me tendit la main pour m'aider à me relever.

« Tout va bien ? T'endort pas la bataille n'est pas gagnée ! »
« Euh … euh oui oui ! … »

La bataille dura plusieurs jours. Nous étions à bout de force mais supérieurs en nombre. Et nous avons fini par terrasser deux hordes d'ennemis. Roah avait besoin d'être rebâtie. Et nos troupes avaient besoin de se reposer.
Le visage de cette Femme resta gravé dans ma mémoire. En rentrant au Sanctum pour faire mon rapport, j'entendis parler d'une Elongwen ... Mais ce ne pouvait être elle … Cette petite si fragile ... Si douce ... Comment aurait-elle survécu au massacre qui avait eu lieu chez elle ?
J'allai donc poser quelques questions au Généraux qui l'avaient promue Chef éclaireur aux Abysses. C’était bien elle. L'orpheline …
Et là … Comme si un ange m'était apparue pour la seconde fois, je la vis au milieu du marché du Sanctum. Je la suivis pour m'assurer que c'était bien elle. Sa démarche m’envoûtait mais il fallait que je reste moi-même !
Plus de doute c'était bien elle. Je la suivis jusqu'à la taverne ... Je l'ai invité à venir au bal … Bon je vous avoue l'avoir un peu charmé …
Ce fut le jour le plus beau de toute ma vie. Et la nuit la plus inoubliable...
Je suis allé chercher Lunaki dès le lendemain pour lui dire ou se trouvait sa petite 'Gwen ! J'imagine que leur retrouvailles furent merveilleuses !





Il m'est impossible de vivre sans elle … Sans cette femme, qui malgré tous mes efforts pour la séduire, me résiste. Cette blonde aux yeux verts si troublants. Je suis amoureux ?! Oui ce ne peut être que ça ! Durant toutes ses années elle a hanté mon esprit et maintenant la voilà grandie et embellie.
Malheureusement au début de notre idylle je dus partir en Asmodée. Un ami m'avait transmit des informations sur un groupe de L'éphariste vivant en Asmodé. Ils pratiquaient de la magie peu recommandable. Mais pourquoi ma sœur ? Je devait y aller pour en apprendre plus. Le grand frère de 'Gwen (Krewellia) proposa de m'accompagner car il connaissait Asmodéa comme sa poche. Fumimaro me suivit également là-bas...

Chaque jours, j'envoyais un message à Elongwen grâce à un Shugo. Jusqu'à ce jour …




Nous avions réussit à intégrer un groupe de L'epharistes. Nous avions tous les trois leur vêtements etc... Mais nous fûmes démasqués par l'un d'entre eux. Une de mes lettres avait été retrouvé près du cadavre du Shugo postale … Nous refusâmes de parler sous leur menace.
Ils nous séquestrèrent à l'intérieur d'une grotte près de Beluslan. Fumimaro priait Aion pour revoir sa sœur et rester en vie pour retrouver sa mère ! Krewellia croisait les doigts pour revoir Elongwen et Elysea.
« Pourquoi êtes-vous ici ? »
« Nous ne dirons rien ! » retorqua Krewellia.
« Ah il en est donc ainsi, il vous faut donc un électrochoc pour vous faire avouer les raisons de votre venue en territoire ennemis ! »
Le l'ephare attrapa les cheveux roux de Krewellia … Dans ses yeux je vis … Il savait qu'il allait mourir !
« Protège là ! »
Sa tête tomba à terre ...

Séquestrés durant plusieurs jours déjà, Fumimaro et moi ne savions plus quel jour nous étions, ni depuis combien de temps exactement nous étions là... Creusés par la faim et la soif. Qu'allaient-ils faire de nous ?
Le corps sans vie de Krewellia avait été emmené nous ne savions où...

« Pourrai-je un jour revoir ton visage ? »

Un soir, nous avons été sorti de notre grotte. Secoués comme de vulgaire chiffons. Affamés et assoiffés, il nous jeta au sol.
« Vous ne voulez toujours rien dire ?  Ma patience a ses limites vous savez ! »
« Arieluma ! »
« Très bien mourrez ... »
A ce moment là ma vie défila devant mes yeux. Enfin ma vie … Surtout son visage à Elle … Elongwen pardonne-moi. Ne m’oublie jamais !

Soudain un assaut fut donné sur le repère des Lepharistes. Une voix plus que familière.
Une jeune femme pratiquant la magie donna l'ordre de nous mettre à l’abri. Fumimaro et moi n'avions plus aucunes forces et ne pouvions bouger … C'est alors que deux gros personnages nous ont emporter loin de la bataille.

Le lendemain nous nous sommes réveillés dans une maison cachée au milieu d'une foret de cristal. Il neigeait dehors. Le feu dans la cheminée nous réchauffait et de la nourriture sur la table nous attendait. Mais qui nous offrait tous cela ?

« Vous êtes Elyséens n'est-ce-pas ? »

Cette voix sortit de nul part.

« Oui Madame » lui répondit Fumimaro.
« Je me présente, Izilwen ... »

Elle c’était avancée dans la lumière … Mon sang ne fit qu'un tour …

« Vous n’êtes pas Asmodienne vous ? » demanda Fumi
« Non, enfin si, mais je n'en ai pas le physique … Bref peu importe, je ne suis pas là pour faire ami/ami mais plutôt pour vous aider à rentrer dans votre région. »
« Pourquoi ? »
« Parce que … euh … Je ne sais pas, vous n'avez pas l'air d’être venu faire la guerre ... »
« Vous voulez quelque chose en échange n'est ce pas ? »
« Emmenez-moi en Elyséa … Je dois retrouver quelqu'un... »

Je savais qui elle cherchait … Son visage … Sa voix … Ce ne pouvait être que cela …