Naissance d’une amitié dans la solitude

Il était une fois, il n’y a pas si longtemps, dans le royaume d’Elyséa, une petite famille d’artistes de rue. Dans un royaume meurtrit par les guerres, cette petite famille avait pour but de donner un peu de bonheur et de rendre le sourire à son peuple. Cette famille était composée de trois membres : la mère était une très belle danseuse, le père était un acrobate d’exception et enfin le troisième membre de cette famille était une petite fille prénommait Serafon qui était un prodige de la musique. Elle savait jouer de tous les instruments. Serafon adorait jouer de la musique pour les autres, cela la rendait heureuse. Ce bonheur, malheureusement, ne dura pas. Un évènement tragique déchira cette petite famille.

Serafon et sa famille était venu faire des représentations de leur spectacle dans la contré de Poéta : une contré aux vivaient les humains, qui se situait loin des guerres contre les balaurs et les asmodiens. La petite famille s’était installée dans la forêt de Daminu pour pouvoir répéter leur spectacle sans gêner les villageois d’Akarios. Un jour, alors que la petite famille était en pleine entrainement, le ciel s’assombrit d’un seul coup. Soudain, une grande lueur apparue dans ce ciel sombre. Un vaisseau apparut, il s’agissait d’un vaisseau balaurs : un dredgion. Le père de Serafon en avait déjà vu dans le passée. Il cria à sa femme et à Serafon de fuir mais il était déjà trop tard. Des monstrueuses créatures tombèrent de ce vaisseau. Le corps de la petite était pétrifié, elle n’arrivait plus à bouger.  Un balaurs s’approcha de la fillette mais elle ne bougeait toujours pas. Sa mère s’interposa entre elle et le monstre. Elle poussa sa fille pour la faire réagir. Serafon trébucha et elle revint à ses esprits. Elle se mit à courir le plus vite qu’elle pouvait. Elle continua à courir jusqu’à arriver au village d’Akarios. C’est à ce moment-là qu’elle remarqua que ses parents ne la suivaient pas. Sans réfléchir, elle tenta de rebrousser chemin pour les chercher mais elle finit par se perdre et finit par s’évanouir tellement la fatigue et la peur étaient grande.

Pendant ce temps, loin de là, un petit garçon solitaire vivait sur les rives du lac de Cliona avec sa mère. Ce garçon se prénommait Clarok. Ce garçon avec les cheveux bleus, des marques sur le visage et des petites  griffes qui lui poussaient aux bouts des doigts. Ce petit garçon n’avait pas d’amis car les autres enfants avaient peur de son physique. Pourtant Clarok était un garçon très gentil avec le cœur sur la main qui était près à rendre service à tous le monde. Mais rien n’y faisait, depuis son plus jeune âge, Clarok était seul. Un jour, alors que Clarok partait pour pêcher au lac de Cliona, il vit au loin un flash au dessus de la forêt de Daminu. Clarok posa son équipement et se mit en direction de cette forêt afin de voir ce qu’il s’y passait. Lorsqu’il arriva à la lisière de la forêt, il vit une silhouette allongée sur le sol. Il s’approcha et remarqua qu’il s’agissait d’une jeune fille inconsciente. Clarok l’a mit sur son dos et fit demi tour en direction de sa maison pour que sa mère puisse la soigner.

Lorsque la filette se réveilla enfin, la première chose qu’elle dit était « Où sont mes parents ? » mais Clarok et sa mère ne pouvaient lui répondre. Clarok avait fait le tour de la forêt mais il n’avait trouvé personne. La petite fille se présenta et raconta son histoire tragique aux personnes qui l’avaient soigné. Une fois son histoire racontée, Serafon se mit à pleurer. Elle se trouvait seule dans un monde de guerre. Comment aller t’elle pouvoir survivre ? Clarok regarda sa mère, en un regard ils se comprirent. Clarok prit les mains de Serafon et lui proposa de rester vivre avec eux, elle ne serait plus seule comme ça. Serafon, les yeux encore plein de larmes, accepta volontiers.

Des années ont passées depuis cet événement tragique. Serafon et Clarok étaient devenu très proche comme un frère et une sœur. Même si Serafon avait trouvé une seconde famille auprès de Clarok et sa mère, elle n’avait pourtant pas oublié ses parents. Elle comptait bien retrouver leur trace. Plusieurs fois, elle partait en forêt sur le lieu de l’attaque afin de trouver des indices mais rien. La zone avait complètement été détruite, aucune végétation ne poussait, les arbres avaient été littéralement arraché du sol. Un jour, Serafon n’arrivait plus à supporter le fait d’être dans l’ignorance au sujet de ses parents. Elle annonça à Clarok et à sa mère qu’elle allait partir en ville à la recherche d’informations sur ces créatures dans l’espoir de retrouver un jour ses parents. Clarok et sa mère comprennaient le ressenti de Serafon et Clarok souhaitait l’accompagné. Au moment où Clarok et Serafon allaient quitter la pièce, la mère de Clarok interpella le garçon car elle avait une chose importante à lui dire. Serafon compris et les laissa en privé un moment.

Tu es assez grand mon enfant pour connaitre la vérité sur ton passé. Tu n’es pas un élyséen comme les autres. Tu es également un asmodien… Il y a bien longtemps de cela, je vivais dans la région d’Inggison. Mon village fut attaqué par des asmodiens. Ils détruisaient les maisons et tuaient tous les villageois. Ils me laissèrent pour morte entourée des corps de membres de ma famille. Mes jambes me faisaient atrocement souffrir. la douleur était tellement forte, je finis par m’évanouir. Lorsque je me suis réveillé, je me trouvais dans une maisonnette, installée dans le lit qui se trouvait la. Un feu de cheminée était allumé dans la pièce pour là réchauffer. Et là assis non loin de là, un homme. Cet homme était un asmodien, il avait la peau sombre comme les ténèbres, les yeux rouges comme le sang, les cheveux bleus comme le plus pur des saphirs. Contrairement aux autres asmodiens que j’avais vus lors de l’attaque, lui avait un regard tendre. Il ne me faisait pas peur. Il était même très séduisant. Mais pourquoi un asmodien m’avait t’il sauvé la vie ? Nos peuples se vouaient une guerre sans fin depuis le cataclysme. Il me tendit un verre d’eau et de la nourrir, cela faisait plusieurs jours que j’étais là, endormie, sans rien manger. Cet homme me raconta son histoire. Il était exterminateur dans l’armée asmodienne, c’est lui qui enlevait les corps du champ de bataille et qui achevait les ennemis qui ne l’étaient pas à l’aide de son pistolet qu’il avait toujours à la ceinture. Mais lorsqu’il me vit, il n’avait pas pu se résoudre à me tuer. Il était tombé sous mon charme.

Pendant des années, nous vivions cacher dans la contré de Morheim. Nous étions heureux de notre sort, notre amour ne faisait que croitre. Mais nos origines et nos passés finirent par nous rattraper. Cet homme avait déserté l’armée pour rester avec moi loin des guerres. Mais le jour de ta naissance, tous à changer. L’armée avait fini par retrouver notre trace et étaient en route vers notre cachette. Tu venais à peine de naitre que nous fumes contraint de nous séparer de ton père, de cet homme pour qui mon cœur battait. Par chance, si l’on peut dire, tu ressemblais très portrait à un enfant élyséen sauf la couleur de tes cheveux et de tes yeux. Ton père nous montra le chemin vers une faille pour retourner en Elyséa. Un dernier baisé et nous partîmes, toi dans mes bras en pleure. Arrivés à la faille, j’incantai le sort pour nous faire traverser, je jetta un dernier coup d’œil à la maisonnette et je vit l’armée asmodienne pénétrer de force dans la maison, je voulus arreter mon incantation pour rejoindre mon amour mais il était déjà trop tard nous avions traversé la faille. Depuis ce jour, je n’ai jamais revu ton père, je ne sais même pas s’il est toujours en vie…

Clarok compris alors d’où venait les différences physiques qu’il présentait sur son corps. Il comprit également qu’il devait retrouver la trace de son père pour que sa mère puisse vivre enfin en paix et ne plus être dans l’ignorance. Clarok sortit de la maison mais ne savait comment raconter son histoire à Serafon alors pour le moment il lui cacha. Ils se mirent alors en direction de Verteron chacun avec des idées bien fixe sur la démarche à suivre ….